METAMORFISMO. EL DESPLIEGUE DE UNA ROCA
[2]
Giclée print on archive paper
110x110 cm
2018
Fundación Chirivella Soriano - Sala D'arcs - Valencia
Métamorphisme. Le dépli d’une roche, 2018, Impression giclée sur papier archive, 110 x 110 cm
Vue d’exposition, Fondation Chirivella Soriano, Valencia, 2018/19
(Fr)
“ (...) Ainsi, il semblerait que la réalité que l'artiste construit se fonde sur des doublures et des plissés. Complexe et ambigue, cette réalité se plie et se déplie comme un kaléidoscope devant les désirs d'une imagination fertile qui pointe vers l'infini. La nature fractale fait son apparition suspendue dans la capture photographique. Celle-ci s'articule au moyen de collages donnant ainsi naissance à une scène ou à un paysage conçu à notre mesure.” Amanda Moreno, extrait texte catalogue exposition 2018, (traduit de l’espagnol)
Projet d'exposition individuelle conçu pour la Sala d’Arcs, composé d'impressions photographiques et de toiles pliées. Le projet Métamorphisme. Le dépli d'une roche est né d'un groupe de photographies que j'avais prises de tissus et de plis. Par la suite, à travers des retouches, des découpes et des collages, j'ai cherché à créer l'illusion d'un paysage circulaire, développant ainsi l'idée du pli comme métaphore conceptuelle et formelle de l'acte de perception du monde.
Cette exploration cherche à dévoiler le pli dans toutes les facettes de l'existence, même là où on ne l'attend pas : dans les creux des roches, les cavités des vallées et des montagnes, et jusqu'au pli de l'horizon. Dans ces jeux d'assemblages et plissages de tissus, l’ensemble sédimentaire fibreux devient en quelque sorte le miroir d’un ensemble sédimentaire rocheux et géologique du paysage. Ces images en miroir nous invitent à questionner notre relation avec notre environnement, qu'il soit lointain ou intime, visible ou invisible, secret ou exposé.
Métamorphisme. Le dépli d'une roche tente d'offrir une perspective construite autour du concept du "pli", qui agit comme une expression d'un système d'interactions complexes et infinies. En particulier, le texte de Gilles Deleuze sur le pli dans la philosophie baroque de Leibniz, où il évoque le pli sur pli, repoussant cette idée à l'infini, a été une source d'inspiration majeure pour ces œuvres. S'ajoute à cela l'idée que les paysages, loin de se limiter à des objets de contemplation, sont des espaces dans lesquels nous sommes immergés, qui nous enveloppent comme le ferait un tissu (le "tissu du monde" de Merleau-Ponty). Nous habitons les paysages avant même de les voir ; nous sommes plongés dans les plis du monde.